eden + sweet angel with a dirty past

Depuis combien de temps es-tu à New-York?
ma vie a commencé à dublin, il y a vingt et un ans maintenant. nous avons, ma mère, mon frère jumeau siobhàn et moi, très vite quitté mon irlande natale pour l'angleterre, afin que notre chère mère puisse suivre l'une de ses conquêtes qui finit par la larguer deux semaines après, trouvant que vivre avec une femme ayant deux jumeaux en bas âge était une trop lourde responsabilité. on resta quand même à londres tant bien que mal pendant sept ans, avant que notre mère décide de revenir dans son pays d'origine qu'elle avait quitté seize ans plus tôt pour notre géniteur -qui lui aussi l'avait quitté à cause de la trop grosse responsabilité qu'était d'élever des jumeaux, sauf qu'à la base c'était aussi la sienne de responsabilité, mais bon- : les états unis d'Amérique. ça fait donc sept ans que je suis new-yorkaise, sept ans que j'ai quitté l'europe. mon frère et moi avons d'ailleurs un accent british très marqué qui ne laisse aucun doute quant au pays où nous avons grandit.
Comment s'est passé ton enfance ?
mon enfance à été quelque peu tourmentée. tout d'abord, parce que notre mère n'avait que faire de la stabilité qu'elle était sensée nous offrir, si un jour elle rencontrait un homme qui habitait à l'autre bout du pays, il ne lui en fallait pas plus pour partir de l'endroit où elle résidait. ce qui a fait qu'on ne s'est jamais vraiment habitué à un endroit dans les premières années de notre vie, quand nous étions en irlande. tourmentée ensuite par l'horrible dépendance de notre mère pour la boisson et les substances illicites, quand siobhàn et moi étions enfants il n'y avait personne qui prenait réellement soin de nous, nous n'avons été à l'école que quand les services sociaux ce sont inquiétés de ne pas nous y voir. pendant une courte période l'une des conquêtes de notre mère s'est inquiété de notre sort, il a fait en sorte de nous emmener chaque jour à l'école, a obligé notre mère à prendre ses responsabilités, ça aurait pu marché mais la situation n'était certainement pas assez compliqué pour notre mère qui n'avait pas trouvé mieux à faire que de tromper cet homme, et de tomber enceinte d'un illustre inconnu. son petit-ami qui avait tant fait attention à nous pendant deux ans avait alors décidé de mettre les voiles. néanmoins, avant de partir il nous avait expliqué à mon frère et moi, à l'époque âgé de cinq ans, que si nous n'allions pas à l'école tous les jours des personnes viendraient nous chercher et nous séparerait, ses paroles avaient suffit à nos jeunes esprits pour comprendre qu'il fallait qu'on fasse ce qu'il nous avait apprit à faire: être normaux. après son départ notre mère avait été dévastée, ça devait être la première fois qu'elle restait aussi longtemps avec un homme, et elle avait tout gâché. peu de temps après elle s'était amourachée d'un jeune anglais, évidement nous avons dû déménager en angleterre, à londres très exactement, pour le suivre. seulement notre très chère maman avait omis de lui avouer qu'elle attendait, en plus de ses jumeaux, un troisième enfant. quand l'anglais apprit le poteau rose, il traîna ma mère dehors, et nous avec. voilà qu'on se retrouvait tous les quatre à la rue, dans un pays qu'on ne connaissait pas. khloé est donc née en deux-mille, et je pense que c'était la chose la plus triste qu'il pouvait lui arriver, je ne souhaiterais même pas à mon pire ennemie de naître dans notre famille. huit ans après notre arrivée en angleterre, et voyant notre situation ne cesser de se détériorer ma mère décida de retourner dans son new-york natal, rechercher l'hospitalité chez d'anciens amis, et surtout chez son frère. voilà comment s'en passé mon enfance, j'ai été ballotée de droite à gauche sans jamais trouver de véritable famille. ma mère n'aurait jamais dû être mère, et pourtant, elle l'a été à quatre reprise.
As-tu souffert d'un manque d'argent ?
oui, notre mère a toujours eu d'énormes problèmes financiers, ce qui nous a mené à déménager et suivre ces conquêtes pour avoir un toit et à manger. elle n'a jamais su garder un emploi, elle aimait bien trop ses doses d'héroïne pour ça. alors de temps en temps elle était embauché mais ça ne durait jamais plus d'un mois. le reste du temps, on vivait des prestations sociales et de l'aide de ses "amis". elle allait régulièrement à des prêteurs sur gages aussi, mais très vite on est arrivé à court de tout ce qu'elle pouvait donner. quand elle s'est enfin décidé à retourner à new-york, la situation s'est légèrement améliorée, au moins on avait un appartement à nous, bien que financé par son frère, il était à nous et nous n'avions plus peur de nous retrouver dehors.
Quel est ton meilleur souvenir ?
c'était avec siobhàn, mon frère jumeau. pour nos seize ans notre oncle lui a offert un petit scooter, et un casque pour chacun de nous. alors quand les beaux jours sont arrivés, il m'a emmené, nous avons roulé pendant plus d'une heure, nous somme sorti de la ville et nous avons trouvé un petit coin de paradis, c'était dans un sous-bois, il y avait une petite cascade qui donnait sur un court d'eau, plus loin il y avait un ponton et tout semblait irréel. les odeurs, les couleurs, tout était tellement beau. on a posé notre scooter, on s'est allongé dans l'herbe et on a parlé, loin des milliers de questions que posent Khloé sans arrêt, loin des pleurs de Zephyr notre plus jeune soeur, loin de crises puériles de notre mère, loin du merdier que représentait nos vies. Pendant toute une journée, nous avons parlé, puis à la fin il m'a attrapé, sa carrure et sa musculature lui facilitait la tâche, et il m'a balancé dans l'eau. Je l'ai donc rattrapé et jeté du ponton pour le faire lui aussi tomber dans l'eau, puis j'essayais de le couler, c'était vraiment drôle et cette journée ou nous nous étions retrouvé que tous les deux nous avait permis de nous ressourcer. C'était réellement la meilleure journée de toute ma vie, Siobhàn m'avait tellement fait rire!
Quel genre d'adolescent(e) étais-tu?
j'étais la lycéenne discrète, ni brillante ni en retard je me contentais d'être une bonne élève sans histoire. à la maison, je m'occupais de tout, des repas, des devoirs de Khloé et des couches de Zephyr. puis je veillais pour faire mes devoirs. à seize ans j'ai été embauché dans un fast-food, je ramenais un peu d'argent à la maison qui servait à autre chose qu'à payer les doses d'héroïne de ma mère. d'ailleurs on la voyait de moins en moins souvent, à chaque fois qu'elle se faisait virer de chez ses conquêtes en fait. elle revenait avec un petit cadeau pour khloé, croyant pouvoir nous acheter avec des "je vous aime mes enfants chéris, venez voir maman elle est de retour". puis quelques jours plus tard, elle fichait le camps sans nous en dire plus. j'ai dû murir plus rapidement que la plus part des lycéens de mon âge, siobhàn aussi, on se soutenait mutuellement, jusqu'à nos dix-sept ans. alors qu'on s'apprêtait à souffler nos dix-sept bougies, j'avais trouvé siobhàn assis dans son lit, une lettre à la main. d'un air enjoué je m'étais approché, mais j'avais vite compris à son air grave que ce qu'il allait m'avouer ne me plairait pas, et je n'imaginais pas à quel point j'avais raison. j'avais donc pris place à côté de lui, et j'avais vu l'écusson de l'us army en haut de la lettre. mes yeux s'embuèrent immédiatement, il ne pouvait pas me faire ça.. je me souviendrais toujours de ses paroles « je suis désolée aoibheann, mais j'en peux plus, c'est trop, j'ai besoin de partir.. » je m'étais fortement disputé avec lui, je ne voulais pas qu'il s'engage, je ne voulais pas qu'il aille se faire tuer. c'était mon frère jumeau, ma moitié, j'étais malade à l'idée de ne pas le voir pendant deux jours, et là il partait pendant trois ans.. à son départ, tout s'est effondré pour moi, je tentais de tenir le coup mais j'étais terriblement seule, mon oncle m'aidait pour mes soeurs mais je ne m'en sortais plus entre mes examens et mon travail, d'ailleurs mon patron ne tarda pas à me virer, pas parce que je faisais mal mon bouleau, non juste parce que c'était économiquement préférable pour lui. j'avais fini par avoir mon diplôme, et être admise dans l'université que je voulais grâce à une bourse de mérite. Seulement l'argent manquait chez nous et je devais travailler, j'avais activement cherché du travail. j'avais enchainé les petits boulots, mais à chaque fois la situation économique ne me permettait pas de rester, ils avaient besoin de personne capable de travailler toute la journée, et mes cours ne me le permettaient pas. puis je suis tombée dans un travers bien moins louable. j'ai, par hasard, fréquenté de mauvaises personnes, au mauvais moment, et j'ai commencé à vendre mon corps pour quelques billets. ça a duré plusieurs mois, plus les jours passés, moins c'était supportable, alors j'ai glissé sur la même pente que ma mère, cette femme que j'ai tant détesté, pour les raisons même de ma haine. je ne me reconnaissais plus, j'étais perdu mais je savais que je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas indéfiniment demandé de l'aide à mon oncle, et les filles avaient besoin que je rapporte à manger, que je leur paie de nouveaux vêtements, et que je paie l'électricité de l'appartement. c'est siobhàn qui m'a finalement sorti de là, c'était un soir d'été, je titubais sur la chaussée attendant un prochain client, une voiture s'est arrêté, un homme en est sorti, et sa voix transperça l'obscurité, il criait mon nom, c'était lui, c'était mon frère. Il me ramena à la maison, puis m'aida. Ce fut l'affaire de plusieurs mois avant que mon corps soit complètement sevré, il m'a ensuite obligé à reprendre le chemin de l'université, pour que je poursuive mes études de chimie que j'avais interrompus. j'ai ensuite pu retrouver un travail de serveuse à mi-temps qui coïncidait avec mes heures de cours. siobhàn m'a littéralement sauvé la vie en me retrouvant ce soir là.
Quel est ton plus grand rêve?
ne plus supporter seule toutes les responsabilités de ma mère, et pouvoir partir faire le tour du monde sans me soucier de rien d'autre que moi-même. j'aime mes soeurs plus que tout au monde, mais j'aimerais tellement profiter de ma jeunesse, partir en road-trip avec des amis, et ne revenir que quand nos têtes seront remplies de souvenirs. je veux découvrir tous les pays du monde, toutes les cultures.. une évasion qui durerait des années.
Raconte nous l'histoire de ton premier amour
Réponds ici en développant ta réponse pour qu'on en sache le plus possible sur toi.
Qui est-tu maintenant?
je suis une étudiante en chimie, une serveuse dans un petit restaurant un peu miteux, une grande soeur qui prend la place de maman pour mes deux jeunes soeurs. je suis la même qu'avant ma «mauvaise passe», quelqu'un de dynamique, souriante et optimiste. je vis toujours dans un appartement qui appartient à mon oncle, dans le bronx, lui vit dans un petit pavillon du queens. mon frère est reparti en Afghanistan, c'est difficile mais je l'accepte à présent. j'essaie d'offrir à mes soeurs la vie la plus normale possible, mais je n'ébruite pas le fait que ma mère est une toxico qui a quasiment abandonné ses filles de quinze et quatre ans. d'ailleurs, je ne parle jamais de ma situation, rares sont mes amis qui savent que je vis quasiment seule avec mes soeurs et que ma mère ne revient que pour me demander de l'argent. je suis toujours la fille douce, sensible et discrète, en général on m'aime bien et on n'imagine pas une seule seconde qu'un jour je me suis prostituée ou j'ai touché à des drogues dures, et fort heureusement car cette période je fais tout pour l'oublier.
Quelles sont tes passions ?
La guitare. J'ai eu ma première guitare à huit ans, le compagnon de ma mère avant de partir m'en avait offert une, et après quelques notes. C'était le plus beau cadeau qu'on m'ai fait, puis j'ai grandit, j'ai revendu ma guitare pour une plus adaptée à ma taille. Je joue souvent, quand j'ai besoin d'air je pars sur mon skate et je vais me poser dans central park pour jouer de la guitare et chanter. On me dit souvent que j'ai une voix mélodieuse, j'ai même quelque fois chanté et joué dans des bars pour des soirées open-stage, j'avais adoré. J'aime la musique en général, ce que je préfère ce sont les festivals, il y a là bas une atmosphère tellement indescriptible. Je n'ai évidemment pas les moyens de me payer les places généralement excessivement chères alors je suis bénévoles pour le montage et le démontage du site, ce qui me donne droit au fameux sésame, le badge qui me permet d'accéder au festival. C'est aussi une manière de rencontrer des musiciens, d'autres bénévoles qui partagent ma passion pour la musique..  
Et tes manies ?
Je m'attache les cheveux à chaque fois que je dois me concentrer, ou que je commence à faire quelque chose donc en résumé je m'attache les cheveux au moins cinquante fois par jour. Je bois du café tout le temps, que ce soit le matin, le midi, le soir ou dans la nuit, si je pouvais je me ferais des intraveineuses de café. Je suis légèrement maniaque du rangement, il faut toujours que tout soit en ordre autour de moi. Quand je suis stressée ou angoisser je me met à cuisiner et faire des gâteaux, ça me détend. Je ne sais pas nager, ça paraît bête mais ce n'est pas le genre de chose que ma mère aurait pu nous apprendre à faire. Je suis une inconditionnelle des jeux vidéos, j'ai une vieille playstation chez moi et ma soeur et moi sommes imbattables. Je mordille ma lèvre inférieure tout le temps, ce qui l'abîme à la longue. J'enlève les pépins du raisin avant de le manger. Je dors toujours en position foetale. Je vérifie toujours cinquante fois si ma porte d'entrée est bien fermée avant de pouvoir partir. Je ne sais pas travailler sans font sonore, ta télévision est presque toujours allumée chez moi. Je m'endors n'importe où, dès que je suis trop fatiguée, quelque soit l'endroit je peux m'endormir.
As-tu peur de Gossip Girl?
Je n'ai pas réellement peur d'elle, mais je n'ai aucune envie qu'elle révèle ma vie, mes secrets. Je me suis toujours appliquée à ne jamais parler de ma situation, de ce qu'était ma mère, et encore moins de ce que j'avais été amené à faire pour ramené de l'argent à la maison, et c'est une chose que je ne veux pas voir sur son site de pacotille. Pas tant pour moi, après tout je dois assumer ce que j'ai fait, mais plus pour Khloé, ma soeur est encore au lycée, et si le fait que sa grande soeur s'est prostitué venait à s'ébruiter, elle deviendrait très facilement la cible de beaucoup de moqueries. Je n'ai pas envie qu'elle soit victime de tout ces ragots, et du regards de ces camarades qui se croient mieux que tout le monde, elle ne mérite pas ça. Et Zephyr non plus, même si son âge lui procure encore la chance de ne pas comprendre le monde dans lequel elle vit.
Aimerais-tu intégrer l'élite de New-York?
Non, je sais qui je suis, je sais ce que je vaux et je n'ai pas besoin d'être la cible des projecteurs pour me sentir bien. Dans ce milieu, les gens ne voient que par l'argent, les chiffres, le rendement. Ce ne sont pas des valeurs que je partage, pour moi la famille, l'amour et le partage sont bien plus important que la célébrité.
Quel est/Quels sont ton/tes endroit(s) préféré(s) à New-York?
Il y a un petit disquaire dans ma rue, il n'a que des vieux vinyles, je m'y rend assez souvent pour me faire un petit cadeau de temps en temps, mon oncle nous a laissé son tourne-disque qui datait de son adolescence alors j'en profite. J'aime beaucoup cet endroit, l'homme qui tiens la boutique est adorable et il me fait souvent des petit prix. Il a une connaissance du rock et une culture musicale incroyable, et à chaque fois que je lui achète l'un de ses vieux disques il passe des dizaines de minutes à me parler de l'artiste, de la carrière qu'il a mené. Chaque disque a une histoire passionnante. C'est aussi cet homme qui me vend mes cordes de guitare, un jour il m'a même offert un capodastre parce que le miens s'était cassé. Son fils est souvent dans la boutique lui aussi, il a vingt six ans et c'est un guitariste hors-paire. La grande partie de ce que je sais faire à la guitare, c'est lui qui me l'a appris.
Tu te sens en sécurité à New-York?
J'habite dans le bronx, donc non je ne me sens pas franchement en sécurité,  je ne dirais pas non plus que c'est vraiment vraiment horrible mais disons que je me suis déjà faite accostée par des mecs plus ou moins lourds, et qui mettent plus ou moins en confiance. Et je ne me balade jamais seule dans le bronx passée une certaine heure.
Autre chose à savoir?
Je pense que je n'ai jamais autant parlé de moi, alors que dirais-tu d'arrêter avec tes questions?